Combien de fois ai-je pleuré en expliquant à mon fils qu’il ne pourrait pas marcher ou être rugbyman comme il le souhaitait à ses 3 ans ?

Combien de fois ai-je dû expliquer à mon fils qu’il ne pourrait pas faire certaines choses comme ses copains ?
Je ne saurai répondre à cette question car beaucoup de larmes ont coulé et continueront de couler certainement. Ces larmes bien que douloureuses ont été nécessaires à faire de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Ces larmes nous ont permis d’aborder les questions ô combien douloureuses avec notre fils. Ces larmes qui reviendront sans doute nous permettrons de l’accompagner à chacune des étapes de sa vie.
L’acceptation du handicap passe par la libération de la parole. Mettre notre fils face à son handicap a été atroce mais nécessaire. Il y a eu de l’incompréhension de sa part, de la peur mais nous avons été là et nous sommes là à chacun de ses pas.
Alexandre sait ce qu’il ne peut pas faire, mais le plus important est qu’il sait comment faire AUTREMENT. Il sait qu’il ne peut pas faire comme les autres, mais nous lui rappelons et lui montrons chaque jour ce qu’il peut faire autrement. Nous lui apprenons à faire de ses « faiblesses » des FORCES. Et ça, ça n’a pas de prix.
Alors communiquons avec nos enfants, nos proches au sujet des choses qui font mal car ce faisant, nous les aidons à accepter, grandir et avancer. Ce faisant, nous faisons d’eux des personnes fortes et prêtes à affronter le monde.

Mon conseil est de se faire accompagner dans ces moments par des professionnels qualifiés car nous ne pouvons pas toujours assumer tous les rôles. Nous avons fait le choix très tôt de faire suivre une thérapie de famille afin de nous aider à affronter ces moments ô combien douloureux.
Alors ne gardons pas pour nous nos peurs, nos doutes, nos souffrances mais au contraire OSONS en parler car ce faisant, nous nous libérons.
Travaillez à faire de vos « faiblesses » vos FORCES.